[LePoint] Surveillance : la Cnil dénonce l’argument « simpliste » de Valls et Sarkozy

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La présentation du rapport d’activité 2013 de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), ce lundi, a été l’occasion pour sa présidente au mandat fraîchement renouvelé de sonner une charge sans merci contre la surveillance massive dans les démocraties. […]

« Il faut combattre farouchement l’argument sans cesse ressassé du rien à se reprocher, rien à cacher », explique-t-elle en introduction du rapport d’activité 2013, disponible en ligne. « Ce raisonnement simpliste est précisément celui qui était utilisé par les régimes totalitaires pour justifier la surveillance généralisée. Il associe le droit à l’intimité à la culpabilité, plutôt que de l’associer à une liberté fondamentale non négociable », assène [la présidente de la Cnil] […]

En France comme ailleurs, « la norme devient donc la surveillance généralisée par défaut des personnes, en dehors de tout cadre légal, ce qui n’est pas acceptable dans un État de droit », ajoute-t-elle. « Avec Prism, un pas vers la surveillance massive et généralisée de l’ensemble de la population par des acteurs privés pour le compte d’acteurs publics est allégrement franchi », et « c’est le coeur du pacte social et démocratique qui est menacé, dans une grande indifférence, voire une certaine résignation », poursuit-elle. […]

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/surveillance-pour-la-cnil-valls-comme-sarkozy-ont-use-d-arguments-simplistes-19-05-2014-1825163_506.php