En tout et pour tout, le pays ne dispose que de trois fournisseurs d’accès, dont le plus important est représenté par le Ministry of Post and Telecommunications (MPT), donc l’Etat, qui garde la haute main sur le bouton d’alimentation du réseau.
Alors que l’Iran songe sérieusement à se doter d’un intranet national qui faciliterait encore un peu plus le travail des censeurs, le modèle birman s’affiche comme l’un des plus coercitifs au monde, sévèrement encadré par un arsenal de lois peu respectueuses des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Et c’est une entreprise française, Alcatel-Lucent, qui fournit l’infrastructure de contrôle.
[…] Dans le jargon, ce matériel de pointe porte un autre nom poli, le “Deep Packet Inspection” (DPI). Concrètement, il permet à un Etat de filtrer et lire l’intégralité des échanges électroniques de sa population, soit une arme redoutable pour tracer les dissidents.[…]
http://owni.fr/2011/06/17/birmanie-l%e2%80%99internet-dangereusement-civilise/