ACTA : pourquoi nous manifestons

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Malgré la tentative de la Commission européenne de jouer la montre et de parier sur l’essoufflement de la mobilisation citoyenne en saisissant la CJUE, le samedi 25 février sera une occasion de plus pour des centaines de milliers de citoyens de manifester contre ACTA, dans des dizaines de villes de l’Union européenne. Pour nous, citoyens européens, ACTA est devenu le symbole d’un processus de décision politique corrompu, et constitue une nouvelle preuve de l’urgence qu’il y a à initier une réforme du droit d’auteur, afin de protéger nos libertés fondamentales en ligne.

Comme ils l’ont fait pour les manifestations du 11 février, les co-fondateurs et les soutiens de La Quadrature du Net descendront de nouveau dans la rue pour manifester contre ACTA, ce samedi à Paris. Hautement symboliques, ces manifestations sont l’expression sincère de la colère de centaines de milliers de citoyens, qui ont compris la véritable nature anti-démocratique de l’Accord Commercial Anti-Contrefaçon.

Cette vague de protestations est unique à plusieurs égards :

  • Les manifestations contre ACTA n’ont pas d’organisateurs ni de leaders. Elles ne sont organisées par aucun parti politique, syndicat, ou ONG. Elles sont l’expression spontanée de l’indignation croissante sur Internet, cristallisée en une incroyable force citoyenne.
  • Jamais, dans l’histoire récente de l’UE, une manifestation n’a été ainsi répartie dans autant d’États membres et de villes à la fois. Cette gronde contre ACTA est l’expression même de la démocratie.
  • Les citoyens participant à ces manifestations sont en moyenne remarquablement jeunes. Il s’agit d’une génération pour laquelle l’Internet libre est devenu un outil fondamental pour apprendre, pour travailler, pour accéder et participer à la culture, pour prendre part à la société. Ces manifestations sont porteuses d’espoir car leur objectif principal est de défendre l’Internet libre comme fondation d’un avenir meilleur.

« Il est plus que jamais temps d’exiger non seulement le rejet d’ACTA, mais aussi la protection de l’Internet libre et de nos libertés fondamentales, aujourd’hui et à l’avenir. Les députés du Parlement européen doivent écouter la rue et procéder rapidement à un vote contre ACTA. Au-delà, ils doivent initier une réforme positive du droit d’auteur pour légaliser des pratiques culturelles largement répandues, comme le partage de la culture, tant qu’il est réalisé sans but de profit. Le droit d’auteur ne peut retrouver sa légitimité, et nos libertés comme l’Internet libre ne peuvent être protégés que si la répression se concentre sur les infractions commerciales, et si les pratiques sans but de profit – essentielles pour l’accès à la culture – sont rendues légales. », conclut Jérémie Zimmermann, co-fondateur et porte-parole de l’organisation citoyenne La Quadrature du Net.

La Quadrature du Net encourage ses soutiens à rejoindre ces manifestations pacifiques dans toute l’Europe pour aider à vaincre ACTA et pour un droit d’auteur plus juste.
Une version mise à jour de notre tract est disponible. Les traducteurs sont appelés à participer à mettre à jour leurs versions.