[Mediapart] Après l’affaire Snowden, l’anonymat sur internet en question

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Les révélations du whistleblower ont mis en lumière une surveillance générale du net mais également une série d’outils permettant d’y retrouver un peu de confidentialité. Même si certains formats populaires, comme HTTPS ou SSL, pourraient eux-mêmes être corrompus… […]

« On se rend compte aujourd’hui, avec PRISM, la surveillance de masse ou avec le modèle économique de géants comme Google ou Facebook, de la fragilité de notre infrastructure de communications », explique Jérémie Zimmermann, porte-parole de l’association de défense des droits des internautes La Quadrature du net. « Tout ce qu’on échange, la plupart du temps, ce sont des cartes postales que tout le monde en chemin peut attraper et lire avant de les laisser continuer. On en vient à se dire que c’est tout l’internet, l’ensemble de nos communications interpersonnelles, qui devrait être chiffré, anonymisé et sécurisé. » […]

« Le terme “darknet”, je ne l’ai vu utiliser que dans le milieu de la presse », insiste Benjamin Sonntag, informaticien et co-fondateur de La Quadrature du net. « Je crois qu’il n’existe que dans la tête des journalistes. » « Si tu poses la question à des gens qui ont codé Freenet ou qui ont codé Tor, “pourquoi avez-vous voulu créer un darknet ? », poursuit Jérémie Zimmermann, « ils vont te regarder avec des gros yeux et ils vont te dire “non, nous on a fait des outils pour sécuriser les communications”. » […]

http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/090913/apres-laffaire-snowden-lanonymat-sur-internet-en-question