[LeMonde] Les «copy party» autorisées mais dans le cadre d’un usage privé

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Faire le plein de cours, de recettes ou d’histoires pour enfants, les « copy parties » sont là pour ça, et ce n’est pas du plagiat ! Au travers d’un événement convivial organisé dans certaines bibliothèques, on peut exercer un droit méconnu : celui de copier en toute impunité. […]

Lionel Maurel, l’un des cofondateurs de la « copy party », est juriste et bibliothécaire. Il exerce dans la bibliothèque universitaire de Nanterre où les chercheurs, travaillant sur de gros ouvrages, peuvent depuis longtemps repartir avec un double. Ils peuvent ainsi continuer leurs travaux sans avoir à se déplacer. La question de la légalité ne se pose pas, une salle est même réservée à cette pratique. Pour lui, la copie fait partie du processus de création : « Copiez un auteur et c’est du plagiat, copiez plusieurs auteurs et c’est une thèse », s’amuse-t-il. […]

Sa première copy party a eu lieu en mars 2012, dans la bibliothèque universitaire de La Roche-sur-Yon. Olivier Ertzscheid, maître de conférences à l’université de Nantes et l’un des organisateurs, veut « sortir du traditionnel discours policier » entourant les questions de téléchargement et de copyright. « Beaucoup ne savent pas que le droit à la copie privée existe, souligne l’universitaire, ni qu’ils paient une redevance pour pouvoir appliquer ce droit. » Les 80 participants à cette première copy party ont appris, avec étonnement, qu’au prix du matériel numérique (aussi bien l’achat d’un CD vierge que celui d’un appareil photo), s’ajoute une taxe servant à rémunérer les ayants droit et à financer les actions culturelles. […]

http://abonnes.lemonde.fr/monde-academie/article/2014/03/12/les-copy-party-autorisees-mais-dans-le-cadre-d-un-usage-prive_4381581_1752655.html