[Europe1] 15 dossiers HADOPI devant la justice, c’est le signe de la Haute Autorité ne marche pas. Entrevue avec Jérémie Zimmermann

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Jérémie Zimmermann, porte parole de la Quadrature du Net était interrogé lundi dernier sur Europe 1 pendant 1’44 » à propos de la transmission par l’HADOPI des premiers dossiers à la justice.


Jusqu’à présent, il n’y avait eu que des avertissements pour les internautes soupçonnés de téléchargements illégaux, avertissements d’abord par mail, puis par lettre recommandée. La transmission des dossiers à la justice, c’est le troisième étage de la riposte graduée. Pierrick Fay, rien de massif pour l’instant, seulement quelques internautes seraient concernés.

PF : Oui, c’est pas vraiment ce qu’on appelle un raz-de-marée. L’an dernier Hadopi a envoyé 822 000 recommandations par mail, les fameux premiers avertissements et elle a instruit au final 165 dossiers. Certains, après examen, ont donc été envoyés au procureur des lieux de résidence des pirates présumés. Combien exactement ? Hadopi ne le dit pas, on parle d’une dizaine, voire d’une quinzaine de dossiers, et pour la haute autorité, il ne s’agirait pas de Mme Michu la fameuse mamie du Cantal prise par la patrouille, mais plutôt d’individus ayant piraté de la musique ou des films sciemment et de façon répétée, mais pour Jérémie Zimmermann, de La Quadrature du Net, c’est le signe qu’Hadopi ne marche pas.

JZ : D’abord on est frappé par le petit nombre de gens concernés par rapport au caractère massif du partage de fichiers sur Internet et on se dit a priori que le danger n’est pas si grand que ça. Ensuite, on se dit que quelque part c’est une très bonne nouvelle parce que ça va enfin donner l’occasion de prouver devant le juge que les dossiers de l’Hadopi sont bidons, que l’Hadopi instruit sans preuve et que toute cette usine à gaz qui coute 12 millions d’euros par an au contribuable ne fait que brasser du vent.

PF : La balle est maintenant dans le camp des procureurs qui peuvent décider ou non de poursuivre les internautes. Ceux-ci risquent au maximum 1500 € d’amende, assortis éventuellement d’une suspension d’un mois de leur ligne Internet.