[LeFigaro] Que faut-il savoir sur le projet de loi Renseignement?

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Le texte, examiné par les députés à partir de lundi après-midi, veut moderniser les moyens des services de renseignement face au numérique. Le Figaro fait le point. […]

Les associations de défense des libertés ont été les premières à s’indigner de la loi Renseignement, comme la Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’Hommes, Amnesty International ou Reporter sans frontières.

Toutes dénoncent un projet liberticide qui ouvre la voie à une «surveillance de masse» des Français. «Il y a des risques de débordement vers des formes de police politique qui s’en prendront aux mouvements sociaux et politiques qui n’auraient pas l’heur de plaire», prévenait Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, lors d’une conférence de presse donnée au début du mois. Face à de tels risques, les pouvoirs de la CNCTR sont jugés insuffisants pour protéger efficacement les citoyens.

D’autres organisations ont critiqué le texte auprès du gouvernement, dont la CNIL ou le Conseil National du Numérique. Ce dernier s’inquiète d’une «extension du champ de la surveillance» permise par le texte. Les associations représentantes des acteurs du numérique, comme l’AFDEL, l’ARCEP ou Rennaissance numérique, dénoncent elles aussi le projet et le flou qui entoure la mise en place de certains outils, notamment les fameuses «boîtes noires».

Jeudi, un collectif d’hébergeurs français (dont les leaders OVH et Online) ont menacé de quitter la France si le texte était adopté. «Nos clients vont changer de prestataire si notre pays ne vaut pas mieux que la NSA américaine», expliquait alors Stéphane Ramoin, PDG de l’hébergeur Gandi. Outre les menaces sur les libertés, c’est aussi le coût du projet qui inquiète, ainsi que ses conséquences sur l’économie numérique française. […]

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